mardi 19 janvier 2016

Le tombeur ultime 2/2

Remontons 15 ans en arrière pour revenir aux prémisses risibles de ma vie romantique. Avant que la généralisation massive des téléphones portables ne chamboule l'art du "tu veux sortir avec moi?" timidement décroché à la sortie des cours.  Je vous préviens tout de suite, le récit qui va suivre est loin d'être glorieux...

Acte 2 : La génèse du rateau

En 1999, je n'avais encore jamais vu de téléphone portable. C'est bien simple, chez moi comme dans 90% des foyers, il n'y avait qu'une seule ligne de téléphone pour toute la famille. Donc les "tu fais quoi" et autres "tu dors?" de 2h du mat', on oublie. Pour utiliser le téléphone il fallait demander l'autorisation aux autres habitants de la maison au cas où l'un d'eux ait un coup de fil plus urgent à passer.

Et comble du fonctionnel pour un ado mal dans sa peau, le téléphone sans fil ne s'était pas encore démocratisé. Installé en plein milieu du salon à côté de la télé, ce putain de combiné était rattaché à sa base par un fil en queue de cochon de 50 pauv' centimètres, t'obligeant à rester agglutiné au receptacle.
Exit l'intimité. Ta conversation d'ado malhabile, fallait l’assumer debout au milieu du salon. À côté de toute ta famille. Qui n'avait généralement rien de mieux à foutre que de regarder Question pour un Champion pile à ce moment là, en faisant habilement semblant de ne pas écouter ta conversation.
L'angoisse.

Un week-end, las de me lamenter sur ma condition d'adolescent frustré, et puceau -est-ce utile de la préciser- je me suis dit qu’il était grand temps pour moi de commencer à avoir un semblant de vie sentimentale.

Je pris la liste de tous les numéros d'élèves de ma classe pour choper le tel de E., une de mes fixations de l'époque. C'était évidemment un numéro de téléphone fixe, puisque -dois-je le rappeler- personne n'avait de portable en ces temps-là. 

Ma voix se mit à trembler lorsque je tapota le numéro avec mes doigts maigres et moites. 

Respiration.

"ALLO !". Le grondement rauque et viril qui me répondit contrastait avec la douce mélodie fluette et sensuelle à laquelle je m'attendais. OK, il fallait en premier lieu passer la barrière du père de famille. Dont l'organe affirmé me paraissait une ultime humiliation à mon timbre incertain. En ces temps douloureux, ma voix alternait encore sans prévenir entre intonations gutturales mal maitrisées et soubresaut sur-aigus irritants, pénible symptôme de ma mutation hormonale inachevée.

Après avoir bredouillé un obscur prétexte d'exposé bidon en binôme avec sa chère et tendre blondinette je pus enfin parler à l'objet de mes fantasmes. Et mettre en marche mon audacieux plan de séduction.

- "..."
- "..."

Ce qu'il s'est passé ensuite? Bien que je peine à me rappeler précisément de la teneur de cette conversation sulfureuse, une vision me revient systématiquement en mémoire à chaque fois que je repense à cette instant suspendu.
             

Le râteau est un outil manuel, utilisé en horticulture pour ramasser les feuilles ou les brindilles et égaliser la terre fraîchement bêchée ou sarclée. Il est utilisé également en agriculture pour rassembler et ramasser les foins coupés.


Cela constitua le début d’une très belle collection je n’ai eu cesse d'agrémenter de nouvelles pièces de choix au fil des années. Alors oui. Je n'aurais pas été contre vivre ces scènes derrière un écran moelleux plutôt que de me faire lacérer la gueule par la fille devant ses parents. Mes parents. Et ma soeur qui regardait également le 4 à la suite. 


Bordel, je peux te dire que j'te l'aurais payé, moi, l'abonnement Tinder !   








jeudi 24 décembre 2015

Jesus is back !

En exclusivité mondiale, voici la nouvelle apparition de Jésus 
-encore affublé de sa couronne d'épines- sur mes plaques de cuissons: 
J'hésite entre contacter le Vatican et transformer ma cuisine en lieu de pèlerinage... 

...ou filer un coup d'éponge.


Ce serait quand même con de planter le come-back de Jissay 
à renfort de pec citron la veille de son annif'. Il paraît qu'il a des relations le type...

Prochaine note le 18/01

jeudi 29 janvier 2015

Le tombeur ultime 1/2







Règle 1: Une silhouette de rêve

Acte 1 : Une bonne adolescence de merde




Un jour j'ai découvert que j'avais des hormones. J'avais 14 ou 15 ans et j'étais gaulé comme une branche de céleri. Non, mon corps n'avait jamais entendu parlé du concept de "croissance harmonieuse", ou alors il avait pas bien compris l'intérêt. J'étais l'antithèse des romantiques Ok podium et autres bad-boys du préau que mes consoeurs semblaient tant affectionner. 





Règle 2 : Un sex-appeal animal




Esprit vif, je me doutais bien que l'hypothèse d'un dépucelage passionné dans un futur proche ne tenait sur aucun argument crédible. Et que c'était certainement pas mon charisme d'huître qui allait me tirer de ce mauvais pas. Alors j'ai patienté quelques longues années. Et laissé la disette sentimentale et sexuelle promener mon imagination.




Règle 3 : De l'audace...

T'en viens à cristalliser les millimètres d'érotisme qui parsèment ton quotidien. Un sein qui t'effleure l'épaule en cours de bio (les joies du microscope partagé), des lèvres qui se décalent accidentellement de quelques audacieux millimètres lors d'une bise mal réveillée, toute image est bonne à prendre quand t'es seul dans tes draps. Pardonnez ma vulgarité, mais le monde est bien austère pour les petits gars qui attendent toujours leurs poils aux couilles...

...ou beaucoup de patience


(acte 2 le 18 janvier)

jeudi 28 août 2014

Photoshop fuckers

Les femmes de la vie de tous les jours semblent forcément un peu flasques et fadasses en comparaison aux pimbêches retouchées que l'on trouve dans toutes les pubs et magazines. Et quand bien même ces clichés caressent ma rétine et provoquent des afflux de sang dans mon bas ventre, je refuse de laisser ces armées de graphistes vénaux bousiller ma perception du corps féminin.

Fat Kate Moss
Maigre contrepoids à toutes ces offensives numériques, 
j'en ai profité pour rendre ses vrais formes à Kate Moss

Par conscience professionnelle, et parce que ça pourra toujours servir pour faire des flyers, j'ai pris un week-end pour me pencher sur cette merveille du mensonge moderne qu'est photoshop. Après plusieurs heures passées à rogner des cuisses et arrondir des fesses, il faut se rendre à l'évidence:

Si vous n'avez pas plus d'éthique que le chargé de com° de Kim Jong Il, ce plein pouvoir peut s'avérer très addictif. Quoi de plus hypnotique que d'errer dans un monde où tous les seins sont parfaitement ronds et tous les gens que l'on n'aime plus disparaissent de vos photos sans rechigner.

Ma classe de 6ème bleue par exemple?
Pouf y'a plus que moi! 

...bon j'ai quand même gardé Emmi, je l'aimais bien elle

Une ex qui parasite les albums photo de vos vacances? 
Pas de problème!  On détoure la malvenue puis Menu -> Edition -> remplir 

===> Fini les "C'est qui cette grosse pétasse?"
On peut désormais montrer tous ses albums à l'être aimé 
sans se farcir les éternelles crises de jalousie.

jeudi 27 mars 2014

Comment ne rien foutre au travail (sans se faire griller)?

Peu concerné par l'augmentation du chiffre d'affaire annuel de ta boîte? Voir carrément rien à carrer du bien être économique de ton entreprise? Deviens toi aussi un branleur qualifié en suivant ces quelques conseils avisés.

A) Customiser son espace de travail


Il est tout d'abord essentiel de sécuriser son espace de rien-foutage. Par exemple tourner son écran pour le rendre le moins visible possible par ses collègues/nuisibles potentiels. Ou, plus poétique, rajouter une pile de livres ou une plante pour boucher un vis-à-vis impudique. Je suis personnellement adepte de la micro-sieste avachi sur un coin de bureau. Pratique qui a cependant pour désavantage de nécessiter d'avoir le visage non-visible par les autres pour pouvoir fermer les yeux un moment. Cela m'a ainsi nécessité de déplacer les lourds bureaux de mes coworkers de quelques dizaines de centimètres en leur absence pour que leurs champs de vision ne puissent violenter ma bulle de micro-roupillage.  
==> Ne jamais hésiter à donner de sa personne si cela peut contribuer au bien-être sur votre lieu de travail.

B) L'attitude


la glande, on est doué ou on l'est pas...c'est une sorte de sixième sens.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/emploi/gestion-carriere/comment-bien-glander-au-boulot_894623.html#mchACCg4KgmZBi3r.99
la glande, on est doué ou on l'est pas...c'est une sorte de sixième sens.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/emploi/gestion-carriere/comment-bien-glander-au-boulot_894623.html#mchACCg4KgmZBi3r.99
la glande, on est doué ou on l'est pas...c'est une sorte de sixième sens.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/emploi/gestion-carriere/comment-bien-glander-au-boulot_894623.html#mchACCg4KgmZBi3r.9J'entends déjà certain dire que la glande est inné, comme pour la batterie soi on est doué soi on l'est pas. Foutaise ! En suivant quelques règles de base tout le monde peut devenir un branleur qualifi Car malgré la rumeurs populaire, la glande n'est pas quelque chose d'inné ou prérequis chez certains. Mais pas de panique, en suivant ces quelques conseils avisés, vous pourrez, comme moi, devenir un branleur qua 
Il est aussi incontournable de bien savoir faire semblant de travailler lorsqu'un nuisible s'incruste à votre bureau. Paraître débordé est ainsi le critère n°1 pour dissuader tes supérieurs de venir demander encore et toujours plus de boulot à la con. Ainsi, bidouiller mollement plusieurs tâches en même temps peut souvent permettre de ne rien foutre plus sereinement. Car si le n+1 veut filer du boulot ou savoir où vous en êtes sur le dossier A, vous pourrez répondre « je dois d’abord finir le dossier B » sans qu'il se rende bien compte de votre lenteur extrême dans tout ce que vous entreprenez. 

C) Masturbation au travail, de la bonne maitrise de l'onglet multiple     

     

Enfin si vous visez une amorphie quasi totale de votre productivité, cela ne fera pas de mal de vous rappeler ces quelques fondamentaux techniques pour atteindre votre objectif. Car n'oublions pas qu'esquiver toute les tâches réductrices et aliénantes de vos supérieurs permet avant tout de vaquer à des activités plus génératrices d'épanouissement personnel. Comme peaufiner son blog, végéter sur facebook ou faire une petite session youporn (NDLR: pensez à bien couper le son). Être payé pour pratiquer la masturbation, n'est-ce pas là la définition du bonheur? 

Donc pour bien jongler entre les onglets compromettants :
CTRL+TAB pour l'onglet suivant ; 
CTRL+SHIFT+TAB onglet précédent ; 
CTRL+chiffre pour choisir son onglet. 

D) Le dernier rempart


Enfin si vraiment rien n'y fait et que vos supérieurs et collègues n’arrêtent jamais de vous harceler, une technique de décompression immédiate pour se remonter un peu le moral est d’aller se réfugier aux commodités. Pour un peu que vous n'ayez absolument aucune estime de vous-même, une fois assis sur cet îlot de tranquillité vous pourrez vous dire que votre création du moment est également rémunérée. Pitoyable, c'est vrai, mais y'a pas de petits profits

==> Bravo ! Vous savez maintenant tirer pleinement parti des maigres avantages de votre SMIC horaire.

Pour répondre aux critiques à venir sachez que si l'intitulé de cette rubrique a attiré votre attention et que vous l'ayez lu jusque là, vous faîtes probablement partie - comme moi - de la catégorie des employés de merde, vous allez donc très probablement vous faire virer un jour ou un autre, alors pourquoi s'emmerder...

PS: si vous avez d'autres astuces crapuleuses n'hésitez  pas à partager,
 je commence à me faire griller par mes n+ et je suis à cours de subterfuges.

mercredi 13 novembre 2013

La vie est trop courte pour regarder des séries


Petit calcul rapide:  une série de 8 saisons de 14 épisodes de 50mn chacun = plus de 93 heures de vie à la poubelle! Mazette j’aurais pu écrire un livre à la place, apprendre à dessiner ou, tant qu’à m’exploser les yeux, au moins regarder tous les plus grands classiques de l’histoire du cinéma. Et bein non, j’ai juste végété comme un gros geek devant des sites de streaming.

Et le seul apport de cet énorme gâchis de temps fut de savoir que Walter White abandonne sa famille pour finir par clamser dans un labo, que Dexter s’exile dans une cabane pour arrêter de zigouiller à tout va et -si vous préférez les séries moyenâgeuses avec épées et femmes à poil- que tous les clans de Games of Thrones continuent à se trahir mollement (scoop trépidant).  

 Tout cela n’a finalement pas bien grand intérêt. Et je me révolte contre c’est procédés vicelards de réalisateurs pour nous rendre accros à ces séries sans qu’on ait rien demandé. Bien sûr le fait de passer des heures avec ces personnages finit par nous attacher à eux et donne envie de suivre leurs histoires interminables jusqu'au bout. Surtout à cause de cette technique crapuleuse consistant à mettre systématiquement des mini-suspenses à trois francs (cliffhanger) à la fin de chaque épisode pour inciter/obliger à voir le prochain. Je suis si faible...

Il fut un temps où j'aspirais à une vie plus intéressante. S'il vous plait ne me parlez plus jamais de séries.

J'emmerde les séries. Vraiment. Elles sont, à l’instar de Facebook, en train de me voler ma jeunesse... et j’ai rien fait pour la sauver.

jeudi 15 août 2013

Comment être beau toute sa vie

Malgré les looks souvent très douteux des adolescents, je dois avouer qu’au moins à cet âge on a une gueule et une certaine fraîcheur constante d’un jour à l’autre. Maintenant dès que je me laisse un peu aller je peux vraiment devenir moche : aujourd'hui par exemple, j'ai l’œil mou, des cheveux de poney et les joues qui tombent. C’est pas toujours simple de rester potable. 


On passe notre adolescence à se dire qu'on sera jamais aussi craignos que nos parents. Et puis des petits signes apparaissent. Je m'en suis rendu compte avec effroi : leurs traits de caractères qui m’étaient particulièrement pénibles quand j’étais ado apparaissent sournoisement dans ma personnalité. Je me surprends même à prendre les mêmes postures et expressions de vioques insupportables, oh bordel…  

Si y’avait pas ce foutu culte de la jeunesse qui gangrène notre planète, on serait peut-être apte à trouver le vieux beau, comme un bon pinard. Merde, la peau qui s’effrite et la gravité qui fait dégouliner les joues, les seins et les couilles… bein ça montre que le gus concerné a vécu; acquis de l’expérience et probablement un semblant de sagesse. Ça devrait être ça le nouveau sexy.

Et encore heureusement que je suis un homme, les femmes  après 25 ans passent direct dans la case mature (du moins chez les deux cousins proches que sont la mode et le porno). Je ne comprends pas qu’on puisse être une femme sans être féministe. Promis on va construire un monde où toutes les femmes seront belles.